Salah Stétié : Réfraction du désert et du désir

Désert et désir apparaissent à Salah Stétié dialectiquement liés, au coeur de toute démarche poétique, de toute mystique aussi bien, comme le manifestent leurs formulateurs (dit-il). Ainsi Jouve, Bonnefoy, Du Bouchet, Saint-John Perse, Hölderlin, Celan, Rilke, ou Maître Eckhart et Angelus Silesius, ou encore Hallâj, Djelâl-Eddine Roûmi, Badr Chaker Es-Sayyâb, et de nos jours Adonis ont-ils en commun une sorte de mystère, qui relève de la fine pointe de l’être.

Ce mystère, l’auteur le vit intensément, et sait le partager au cours d’une réflexion déployée en arabesque – avancées aiguës et retours à l’antécédent, entrelacs analytiques et dénouements inversant les contraires – toujours orientée sur et par les permanences originelles.

Salah Stétié est de ceux qui, infiniment cultivés, ont dépassé la culture pour tenir un langage où l’essentiel se revivifie. De ceux, aussi, qui ont à coeur de faire se féconder mutuellement, dans l’attention et l’intuition partagées, les traditions occidentale et arabe. Parmi ceux-là, il n’est pas le moindre, c’est le moins qu’on puisse dire.

Prix : 16,00 €.

14,7 x 18,3 cm, 96 p. sur Rives Tradition 100 g, couverture rempliée deux côtés, cousu. Deux calligraphies de Ghani Alani. ISBN : 2-909264-27-0.